mercredi 24 janvier 2007

Les églises de 1905 à l'heure de la reliogisité de 2007

La loi du 9 décembre 2005 a séparé les institutions cultuelles de l'État mais a donné à ce dernier la charge des églises construites jusqu'alors. L'Etat se réserve le droit de les confier gratuitement aux représentants des Églises en vue de l'exercice du culte (selon le site Hérodote).
Une des questions qui a été soulevé par N. Sarkozy, à al fois comme ministre de l'intérieur et comme homme politique aspirant à la présidence de la République est celle de la réforme de la loi de 1905. L'idée étant que l'Islam deuxième religion de France, est apparue sur le territoire national actuel après la loi et n'a pas donc hérité d'édifices, donc, pour éviter que les musulmans ne se tournent vers les pays du golfe arabo-persique pour financer la construction de mosquées, il faudrait trouver un moyen d'autoriser l'aide financière de l'Etat. D'ailleurs, en pratique, les municipalités subventionnent souvent la construction de mosquées de façon contournée : on loue ou en vend les terrains à un prix symbolique, on subventionne des associations à vocations culturelles dont l'activité et liée à celle d'une mosquée...
Personnellement, je vois une toute autre solution qui me plait plus juste :
Confier certaines églises et autres lieux de culte à la charge de l'Etat, entièrement ou partiellement (une demi-journée ou plusieurs journées par semaine) à des associations représentant d'autres spiritualités plus représentatives de la religiosité des français contemporains. On a des bâtiments qui constituent un patrimoine national détenu par l'Etat, ces bâtiments ont été conçus de façon spécifique pour le recueillement et les célébrations religieuses, or aujourd'hui la pratique religieuse catholique a nettement régressé en France et les églises sont souvent vides... et bien qu'on les remplissent un minimum ! L'Histoire est pleine de temples et d'églises qui ont servi différentes religions au cours des siècles...En outre, la conception de la foi de nos contemporains est beaucoup moins sectaire et dogmatique qu'avant, plus centrée sur un rapport intime de l'individu à l'au-delà (voir sondage paru dans le Monde des religions, ce mois-ci et l'entrevue avec Jean-Marie Donegani, directeur d'études à l'Institut d'études politiques de Paris, dans le Monde du 20/01/2007).

On pourrait alors dans le respect de la vocation historique des églises (ce qui n'exclut pas des aménagements légers tels que des suppressions de bancs fixes ou des rajouts de meubles) , organiser un partage de l'utilisation des lieux de cultes et même ouvrir ces lieux à des recueillements ou des célébrations organisées par des associations œcuméniques ou relevant d'une spiritualité non déiste voire a-religieuse.

Je trouve que ce serait la meilleure façon de respecter l'esprit de la loi de 1905 tout en illustrant de la plus belle façon les valeurs nationales : égalité (dans l'accès à chacun à lieu de culte), liberté (de croyance), fraternité (par le partage de lieux cultuels communs).

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