jeudi 30 novembre 2006

Jacques l’élyséen.

Je vous propose d’aller voir cette brève entrevue de J. Attali sur le blog de John-Paul Lepers. Il y expliquait voilà 1 an que S. Royal avait une envie “sarkozienne” de pouvoir présidentiel. On notera aussi qu’il a la particularité d’être à la fois proche du couple Hollande-Royal qu’il a recruté dans les années 80 à l’Elysée, et de son ami N. Sarkozy.

http://johnpaullepers.blogs.com/john_paul_lepers_leblog/2006/02/attali_sur_sego.html

(J ai failli faire un post sur “Les conceptions hegeliennes de l’Histoire : Le cas Attali” mais j’y renonce provisoirement ;-)

mercredi 29 novembre 2006

Les couleurs du football et leur (impossible) double représentativité

Il y a un an exactement, Alain Finkielkraut avait déclenché un tollé suite à ses propos sur l’équipe de France dans Haaretz. Il y avait déclaré ” on nous dit que l’équipe de France est adorée par tous parce qu’elle est « black blanc beur », en fait aujourd’hui elle est black black black ce qui fait ricaner toute l’Europe.” (http://www.grioo.com/info5864.html).

Georges Frêche, lui a suscité un tollé en déclarant au sujet de la même équipe « La normalité serait qu’il y en ait trois ou quatre. Ce serait le reflet de la société, aurait-il affirmé. Mais là, s’il y en a autant, c’est parce que les Blancs sont nuls. J’ai honte pour ce pays. Bientôt, il y aura onze Blacks. Quand je vois certaines équipes de foot, ça me fait de la peine. » (http://www.humanite.presse.fr/journal/2006-11-17/2006-11-17-840481)

En fait certains dont ces deux là, voudraient que l’équipe de France endosse une double représentativité :

_ Représenter la France par la défense de son image sportive, qui se doit d’être la meilleure possible à l’aune du critère sportif : la qualité de jeu et en définitive la victoire.

_ Représenter la France à la façon d’un sondage : porter à l’extérieur une image de la société française qui devrait être un minimum fidèle à sa diversité.

Comme souvent, un instrument ne peut servir plusieurs fins. Aussi, je crois qu’il faut accepter de renoncer à la représentation “sociale” de l’équipe nationale. Après tout, l’équipe de France a-t-elle jamais représenter les femmes, les personnes âgées ou plus simplement les classes sociales favorisées du pays ? Peut-on reprocher au football d’être un sport populaire où les enfants des DOM et de l’immigration africaine réussissent mieux ?

Si dans le domaine sportif au-delà de quelques vols de pieds de la part de pays riches, la réponse à la question parait aisée (encore que les critiques des propos cités aient souvent porté sur une dimension raciste prétendument sous -jacente) , ce même avis semble difficile à imposer dans d’autres domaines (politique, police, monde des affaires…) où il est vrai qu’il ne s’agit plus de représenter la société à l’extérieur…mais “à l’intérieur”. Un autre sujet, sans doutes, mais qui n’est pas sans liens…

mardi 28 novembre 2006

Libérez le foncier !

Je viens de voir un reportage (France 2) sur un programme immobilier destiné à faciliter l’accès à la propriété à Ploërmel (entre Vannes et Rennes) : Pour arriver à des prix de 65-85 000 € pour des petits pavillons (60à 90m², pas très jolis à vrai dire, mais fort confortables parait-il), on a recours à du préfabriqué et surtout : Le prix du foncier est obtenu par un arrangement ente la mairie et des agriculteurs : ces dernières lui cèdent une part de terrain et en échange, une surface de terrain agricoles 4 fois plus importante devient constructible (le maire décide d’une modification du plan d’occupation des sols : il accorde des ” permis de lotir”).

Cela me rappelle une de ces questions que je me suis souvent posé sans avoir trouvé de réponse : Pourquoi l’Etat est-il habilité à décider de l’utilisation faite de terrains appartenant à d’autres (”aux gens” en langage de S. Royal) ?

je sais bien qu’une utilisation particulière des sols peut avoir des conséquences sur le voisinage (exp. : construction d’une porcherie à côté d’un école…pensons à HEC ;-) , mais de là à donner un droit absolu aux communes, il y a un pas dont je ne comprend pas bien franchissement.

La situation est en outre perverse du fait de la fiscalité, j’ai le souvenir d’avoir lu une critique du type suivant : un emploi avec la taxe professionnelle rapporte à la commune bien plus qu’un habitant avec ses impôts locaux (surtout quand on prend en compte les dépenses publiques engendrées par l’habitant); les communes ont donc intérêt à limiter les terrains constructibles destinés à l’habitation. En outre, rendre un terrain constructible va multiplier la valeur de ce dernier sans que la commune n’ait le moindre droit à la plus-value potentielle ainsi permise.

Conclusion : Que la constructibilité des terrains devienne la règle et son interdiction une exception demandant justification (et que les éventuels gains aille à un fond d’investissement communal ou national…)


(image réduite du POS de la commune de Chantilly, dans l’Oise)


lundi 27 novembre 2006

Que faire des quotas de CO2 s’ils ne s’appliquent qu’à certains pays ?

ceci est un commentaire à un article paru dans Le Monde le 27 /11

” Emissions de CO2 : les quotas français ne convainquent pas Bruxelles”

Le problème des quotas dans des approches telles que Kyoto où seuls certains états ont des plafonds est que pour les pays contraints, le quota est d’autant plus facile à respecter que ces ces pays perdent leurs industries traditionnelles (comme le R-U) au profit des pays émergeant tels que la Chine. Une taxe CO2 pourrait-être alors proposée aux importations mais quid de l’OMC…

Face à Le Pen

Hier, J-M. Le Pen était l’invité de l’émission Riposte. Déception face aux arguments avancés par ses contradicteurs (E. Raoult, monsieur 9-3 de l’UMP; C. Taubira radicale de gauche et M. Leroy de l’UDF). on l’attaque en général sur 3 points qui me paraissent peu efficaces :

_ ses dérapages verbaux : Certes quand C. Taubira surprend un “En Guyane” suivi d’un “chez nous”, elle frappe juste. Mais, cela est-il nouveau pour les électeurs du FN ? Surtout, quand on rappelle ses dérapages antisémites et racistes, on apparait comme des pinailleurs cherchant la petit bête car on ressort des phrases souvent ambigües et datées de quelques années voir de 10-20 ans…

_ sur ses “valeurs” : Le discours sur les valeurs humanistes me semble servir à mobiliser les électeurs de gauche plus qu’autre chose. La critique sur les valeurs devrait être directement illustrée par le rappel des éléments “réactionnaires” du programme frontiste : contre le droit à l’avortement, contre l’impôt progressif sur le revenu…

_ l’inutilité du vote “Le Pen” : Cet argument a un côté boomerang terrible : Le Pen dira alors qu’il est victime d’un complot des autres partis et qu’il est la seule véritable alternative…donc, le seul qui aspire vraiment au changement.

Je crois qu’il faut face à Le Pen assumer un peu plus certains choix politiques actuels et montrer les conséquences concrètes des propositions du FN. Exemples :

_ Les droits de douane et la fermeture des frontières : Hausse des prix (= “la vie chère” pour reprendre une expression chère à S. Royal).

_ Les suppressions d’impôts conjuguée à la hausse du budget de l’armée : la fin de la gratuité de l’enseignement (Ce n’est pas explicite dans son programme, mais on peut se poser la question ! ).

On peut aussi critiquer le floue de certaines propositions,comme ici concernant la recherche :
“Il faut ensuite, je le dis clairement, faire des choix, en privilégiant les domaines stratégiques : médical, pharmaceutique, aérospatial, nucléaire, physique, énergétique, informatique, télécommunications, agricole, armement et défense.”

( http://www.frontnational.com/doc_interventions_detail.php?id_inter=55)