mercredi 31 janvier 2007

Pourquoi la mondialisation accroît mécaniquement les inégalités

Excellentissime "Ce soir ou jamais" sur les riches avec notamment l'économiste Daniel Cohen. Ce dernier a rappelé un chiffre spectaculaire( probablement issu de son essai "Trois leçons sur la société post-industrielle ") : Le revenu des 500 individus les plus riches sur Terre serait égal à celui des 500 millions d'individus les plus pauvres !

Il se trouve que ce même jour, j'ai lu un article (Reyes-Garcia et al., dans Evolution and Human Behavior, 2007) expliquant de façon basique comment l'irruption de l'économie monétaire dans un village amazonien de Bolivie (la Bolivie n'est pas qu'un pays Andin) engendrait des inégalités.
Ce qui est intéressant c'est que les auteurs expliquent que dans la situation d'origine, les inégalités sont limitées par la seule nature des ressources à distribuer et la faible taille du groupe humain.
Plus largement, je me permettrais l'explication suivante en 2 points:
_ Plus le système d'échange de ressources (l'économie) compte un nombre élevé d'acteurs, plus la richesse potentielle des plus riches est grande (si l'individu le plus riche perçoit 10% des revenus de tous les autres, dans un communauté de 20 personnes, il sera 2 fois plus riche que chacun des autres, dans une communauté de 2 000 personnes, il sera 200 fois plus riche). La queue de distribution peut alors s'allonger sur la droite. On comprend ici pourquoi de grands royaumes antiques ont pu laisser d'admirables vestiges alors que la grande majorité de leurs habitants survivaient avec peine.
_ Plus le revenu moyen d'une économie est élevé, plus le revenu moyen peut s'éloigner du revenu minimum (puisque lui ne change pas: c'est le revenu qui permet de survivre) et donc les inégalités augmenter. C'est ce qui se passe dans un pays comme la Chine où une partie de la population est toujours aussi pauvre alors que le reste de la population autrefois tout aussi pauvre (quasi-égalité dans la misère), a bénéficié des 25 ans de forte croissance économique.

Or qu'est-ce que la mondialisation ? un élargissement du système de ressources qui engendre une hausse de la richesse crée par l'économie. La mondialisation crée donc quasi-mécaniquement un potentiel de hausse des inégalités entre les deux extrêmes de la courbe de distribution de revenus.

mercredi 24 janvier 2007

Les églises de 1905 à l'heure de la reliogisité de 2007

La loi du 9 décembre 2005 a séparé les institutions cultuelles de l'État mais a donné à ce dernier la charge des églises construites jusqu'alors. L'Etat se réserve le droit de les confier gratuitement aux représentants des Églises en vue de l'exercice du culte (selon le site Hérodote).
Une des questions qui a été soulevé par N. Sarkozy, à al fois comme ministre de l'intérieur et comme homme politique aspirant à la présidence de la République est celle de la réforme de la loi de 1905. L'idée étant que l'Islam deuxième religion de France, est apparue sur le territoire national actuel après la loi et n'a pas donc hérité d'édifices, donc, pour éviter que les musulmans ne se tournent vers les pays du golfe arabo-persique pour financer la construction de mosquées, il faudrait trouver un moyen d'autoriser l'aide financière de l'Etat. D'ailleurs, en pratique, les municipalités subventionnent souvent la construction de mosquées de façon contournée : on loue ou en vend les terrains à un prix symbolique, on subventionne des associations à vocations culturelles dont l'activité et liée à celle d'une mosquée...
Personnellement, je vois une toute autre solution qui me plait plus juste :
Confier certaines églises et autres lieux de culte à la charge de l'Etat, entièrement ou partiellement (une demi-journée ou plusieurs journées par semaine) à des associations représentant d'autres spiritualités plus représentatives de la religiosité des français contemporains. On a des bâtiments qui constituent un patrimoine national détenu par l'Etat, ces bâtiments ont été conçus de façon spécifique pour le recueillement et les célébrations religieuses, or aujourd'hui la pratique religieuse catholique a nettement régressé en France et les églises sont souvent vides... et bien qu'on les remplissent un minimum ! L'Histoire est pleine de temples et d'églises qui ont servi différentes religions au cours des siècles...En outre, la conception de la foi de nos contemporains est beaucoup moins sectaire et dogmatique qu'avant, plus centrée sur un rapport intime de l'individu à l'au-delà (voir sondage paru dans le Monde des religions, ce mois-ci et l'entrevue avec Jean-Marie Donegani, directeur d'études à l'Institut d'études politiques de Paris, dans le Monde du 20/01/2007).

On pourrait alors dans le respect de la vocation historique des églises (ce qui n'exclut pas des aménagements légers tels que des suppressions de bancs fixes ou des rajouts de meubles) , organiser un partage de l'utilisation des lieux de cultes et même ouvrir ces lieux à des recueillements ou des célébrations organisées par des associations œcuméniques ou relevant d'une spiritualité non déiste voire a-religieuse.

Je trouve que ce serait la meilleure façon de respecter l'esprit de la loi de 1905 tout en illustrant de la plus belle façon les valeurs nationales : égalité (dans l'accès à chacun à lieu de culte), liberté (de croyance), fraternité (par le partage de lieux cultuels communs).

dimanche 21 janvier 2007

"Seule une fin malheureuse donnerait du sens à cette histoire."

On doit cette phrase à Yasmina Reza à propos du livre qu'elle écrit sur la campagne de Nicolas Sarkozy.

Chez FOG (France 5), le même Sarkozy a annoncé que dans le cas d'un second tour Royal-Bayrou, il se retirerait de la vie politique...je ne sais pas si Y. Reza appellerait ça "une fin malheureuse" mais moi je trouve que ce serait une très belle fin ! On dira alors que Sarkozy s'est laissé écraser par le poids de ses promesses.

NB: Ce qui ne va pas chez N. Sarkozy, à mes yeux, ce n'est pas qu'il soit "ultralibéral" ou même néo-conservateur (ce qu'il n'est pas, je crois, mais rappelons que Bush Jr. ne l'est pas non plus...)... Non, ce qui ne va pas chez cet homme, c'est que son ambition personnelle pèse chez lui bien plus que la cohérence des idées, la constance des positions et surtout le souci de l'honnêteté intellectuelle. D'ailleurs, il ne s'en cache pas vraiment: au congrès de l'UMP, il demande à ses supporter de l'excuser d'avance d'aller racoler à gauche et à l'extrême-droite au prétexte de rassembler la nation, mieux il a rappelé chez FOG une phrase de J. Jaurès : "C'est en allant vers la mer que le fleuve reste fidèle à sa source." et peut-être aurait-il du rajouter "quel qu'en soit les méandres"...

vendredi 19 janvier 2007

LCI a choisi ses candidats

F. Bayrou a vivement critiqué TF1 pour essayer de vendre à l'avance un second tour Royal-Sarkozy. Je regarde de temps en temps LCI, la filiale info de TF1...et là franchement, il n'y a plus que 2 candidats...
Le pire, je le vois là: Politoscopie avec Le Figaro plus sarkozyste que jamais, les commentaires sont sans aucune nuance, "Sarkozy est perçu comme un homme d'état contrairement à Ségolène Royal....Sarkozy a fait une belle performance, les français pensent que Hollande veut augmenter les impôts et d'ailleurs c'est peut-être aussi ce qu'il veut vraiment faire". Ensuite, sondage sur les 3 candidats qui sont considérés comme ayant le mieux réussi la campagne cette semaine, Bayrou est en 2, on n' en parle pas...

vendredi 12 janvier 2007

Poursuite des réformes impopulaires et escalade de l'engagement

J'ai vu un excellent dessin dans "Les indégivrables" (Auteur: Xavier Gorce), ça rassemblait un peu ça (je n'ai pas mis l'original eu égard aux droits de propriété sur l'œuvre). En fait, ce dessin qui a peut-être été inspiré par la décision de G. Bush d'envoyer des renforts en Irak, illustre un phénomène très intéressant étudié en gestion: l'escalade de l'engagement.






























En fait cette escalade de l'engagement étudiée notamment en stratégie (cf. I. Royer: http://www.dmsp.dauphine.fr/~isabelle/), peut être vue comme un cas particulier d'une situation assez fréquente en politique: vous vous êtes engagés dans une politique, une réforme et au bout d'un moment, vous constatez qu'à la vue des premiers résultats, elle est impopulaire...et vos adversaires évoquent un échec patent. Que faire ?
On peut considérer qu'on a 4 situations, toute la difficulté étant de reconnaitre le cas de figure dans le quel on se trouve et de prendre la bonne décision. Pour résumer, on dira que dans certains cas, il faut poursuivre et dans d'autre faire machine arrière, se désengager.

Je résumerais les 4 cas de figures dans la matrice suivante:


Meilleur résultat possible en définitive /

Meilleure décision en phase intermédiaire.

Le résultat final ne peut être qu’un échec plus ou moins relatif :

Le résultat final peut être une réussite :

La meilleure décision est de poursuivre.

A

C

La meilleure décision est de ne plus rien faire ou de se désengager.

B

D


L'escalade de l'engagement caractérise une situation où du fait de la difficulté de reconnaitre que
la décision initiale était mauvaise, on décide de poursuivre soit en pensant qu'on est en A ou en C (alors qu'on est le plus souvent en B).

Situation A: Il est toujours difficile d'arrêter une politique sur un échec complet. On cherchera en général une compensation. Dans le cas d'une guerre, les belligérants vont souvent poursuivre la guerre pour améliorer le rapport de force juste avant la négociation. Si les deux ennemis surestiment l'effet positif de la poursuite du conflit, on passe à une situation de cercle vicieux avec une double escalade de l'engagement auto-entretenue...Dans d'autres cas, on sera dans une situation qui pourra être vue comme étant en A ou en C selon les avis: les réformes entreprises sont insuffisantes et aboutissent à des incohérences. On reviendra parfois en arrière (exemple du CPE) mais ce n'est pas toujours possible à un cout raisonnable (impossible de revenir à la situation de 2002 en Irak...), dans ces cas, une poursuite de la politique menée peut être jugée comme étant la meilleure solution.

Situation B: C'est le cas typique où il y a escalade de l'engagement. Et vous voyez la force de l'argumentaire du type "On n'a pas pu faire tous ces efforts pour rien" (et quand ce ne sont pas des efforts mais des vies...)...on retrouve d'ailleurs ce type de raisonnement en finance comportementale, où on sait qu'il est difficile de solder une position sur un échec., c'est le joueur de roulette qui continue à jouer parce qu'il veut récupérer sa mise...

Situation C: Dans les grands tournants historiques, les réformes ne fonctionnent qu'à partir d'un certain seuil. Après la chute du bloc soviétique en 1990, on a ainsi observé que les pays qui ont vu les premiers les bénéfices d'une libéralisation sont ceux qui ont fait le plus de réformes durant les premières années (Pologne, Tchéquie, Hongrie) alors que ceux qui avaient opté pour une mutation en douceur ce sont retrouvé avec les inconvénients du système planifié et du système libéral et ont vu leur économie (et leur société) s'effondrer (exemple de l'Ukraine). Cela ne signifie pas que toutes les réformes doivent être faite du jours au lendemain, cela signifie qu'il faut penser à al cohérence du système et engager des réformes en flux continu de sorte que chacune corrige les conséquences négatives des précédentes. Par exemple, en France, la réforme du contrat de travail me parait complètement liée à celle des contrats de logement: Une des raisons pour lesquels le CPE ne pouvait pas passer est qu'en France, il est quasi impossible de trouver un logement (aussi bien dans le privé qu'en HLM d'ailleurs) ou emprunter pour un achat immobilier sans un revenu fixe garanti à long terme, ce qui est liée à :
_d'une part à l'existence d'une clientèle nombreuse qui elle a ses garanties (si j'ai un appartement à louer et que je sais que de toutes les façons, personne n'a de CDI, je n'aurais d'autres choix si je veux le louer, que de le proposer à détenteur d'un contrat plus souple). => Une réforme qui ne touche qu'une minorité créer une discrimination sans changer la dynamique du système.
_d'autre part, l'existence de contrats locatifs "rigides" rend les propriétaire de biens immobiliers réticents à s'engager avec des clients qui eux ont des revenus "incertains" (incertitude d'autant plus redoutée qu'une fois au chômage, il est difficile de retrouver un travail) .

Donc, dans cette logique, une réforme libéral du contrat de travail devrait être large et précédée par une réforme libérale de la législation encadrant les baux locatifs.

Situation D: c'est le cas typique des courbes dites "en J" en économie (notamment concernant les effets d'une dévaluation monétaire sur la balance commerciale). Les effets bénéfiques n'apparaissent que rarement rapidement, il y a un temps d'adaptation.

mardi 9 janvier 2007

Mémorable et à mourir de rire

(citations approximatives) "Le trigone de Pluton rentre dans sa lune cet été...très beaux aspects en pleine harmonie avec le thème de la Veme république..., c'est un verseau ascendant vierge mais surtout, il a eu la Lune en Mars dans son thème natal et une conjonction Neptune-Saturne exceptionnelle " (sachez-le: sans aspect entre Saturne et Neptune, aucune chance de vous faire élire )...C'est dans l'air aujourd'hui, assez particulier et en tout cas, très drôle ! 2 charmantes astrologues, une médium à l'air lifté et un sociologue pour prendre un peu de recul par apports aux délires des trois autres invitées.

Ils seraient 30 000 en France à vivre du besoin de se rassurer face à un avenir incertain (plus les salariés de Météo France, des instituts de sondage et de prévision économique...mais je ne les mets pas dans le même panier). Des métiers pleins d'escrocs sans dons ni formation sérieuse, et ce sont les professionnels de la profession qui le disent...

NB : D'après les deux astrologues, ce sera très serré entre S. Royal et N Sarkozy, S. Royal a un léger avantage mais ça pourrait changer....F. Bayrou fera un joli score au 1er tour mais son thème est moins en harmonie avec celui de la Veme république que les deux autres...J-M. Lepen, lui ne serait pas dans une année idéale...(un peu plus de chances dans 5 ans ? :-D)

vendredi 5 janvier 2007

Injustes générosités ?

Je rapproche ici deux observations du jour en apparence sans lien...:
_ Une émission de "c'est dans l'air " intitulée "Tsunami : lame de fonds" et traitant de la gestion contestée de l'afflux massif de dons suite au Tsunami de décembre 2004 et à un rapport de la cour des comptes sur ce sujet.
_ Une série de décisions judiciaires en sens opposés concernant une "soupe (populaire) au cochon" (de ce que j'ai compris le conseil d'état l'interdirait aujourd'hui en retenant le motif de possibles troubles à l'ordre public).

Au cours de l'émission sur l'élan de générosité ayant fait suite au raz-de marée en Asie du Sud et du Sud-Est, on a pu voir émerger un problème assez original surtout si je le formule ainsi : et si les gens avaient été trop généreux ? La Tsunami eût lieu pendant les fêtes et a eu des effets spectaculaires, en outre, il a touché des occidentaux en vacances là-bas, et comme c'est une catastrophe naturelle, les gens se sentent plus concernés dans la mesure où contrairement à une guerre par exemple, il perçoivent cet événement comme totalement indépendant de la volontés des victimes. Le résultat semble être que les ONG ont eu du mal à trouver des emplois pour les fonds recueillis. Il a fallu justifier l'utilisation des dons, et on donc financer des constructions au-delà du stricte nécessaire, plus gênant on a financé des bateaux inutilisés. Au-delà de l'aide de première urgence, les destructions étaient très concentrées sur les côtes et certaines régions touchées disposaient des moyens économiques pour se reconstruite. Bien qu'une partie des fonds ait été réalloué à d'autres régions du monde, il semble que globalement les victimes du Tsunami aient reçu bien plus d'argent que les populations victimes de guerres en Afrique par exemple.
=> L'élan de générosité s'est révélé porteur d'injustices entre différentes populations de victimes. De plus, il s'est traduit par un certain gaspillage de ressources.

Dans les cas des soupes au cochon, des associations que l'on dit proches du FN ont voulu distribuer des soupes à des populations "françaises" de souche. Nombre d'associations et d'hommes politiques y ont vu un caractère discriminatoire...Cela paraît certain, mais peut-on reprocher à quelqu'un qui fait un don de faire de la discrimination ? Dans l'absolu seul un don monétaire à l'ensemble de l'humanité ne discrimine pas...Si vous offrez par exemple de la nourriture avec de la viande, des végétariens ne pourraient-ils pas vous reprocher de ne pas proposer une version avec un substitut protéinique à base de soja ? Celui qui souffre de manques de soins dentaires ne devrait-il pas reprocher au Téléthon de ne s'occuper que des victimes de maladies génétiques ?

Les états essaient depuis longtemps de limiter les inégalités engendrées par la nature et par l'égoïsme des individus, et le moins qu'on puisse dire c'est que ce n'est pas facile...et voilà qu'il semblerait maintenant qu'il faille s'occuper des injustices engendrées par l'altruisme !

Je reviendrais bientôt sur la première inégalité altruiste à mes yeux : celle liée du don de la vie...

jeudi 4 janvier 2007

J. Chirac: La grande ambition du dernier souffle

Premier post de l'année...je suis ému :-) et je peux déjà vous annoncer que j'ai 9 posts en préparation sur des thèmes toujours aussi variés...

Mais en attendant je suis rattrapé par l'actualité et je ne suis probablement pas le seul à en juger par la réaction du gouvernement français devant les succès médiatiques des enfants de Don Quichotte. Je n'ai pas trop d'avis sur le fait qu'il y ait un droit opposable au logement, d'un côté considérant qu'il y a un vrai problème de ce côté en France, je m'en réjouis mais de l'autre, et pour être un peu démago, je dirais que pour élever des toits, il faut des grues et non des lois. J'espère juste qu'on ne finira pas par créer un chèque-logement ou je ne sais quel mécanisme qui crée de l'inflation en accroissant les moyens de la demande sans pousser à la hausse l'offre correspondante.

De façon plus anecdotique, j'ai l'impression qu'en lançant en quelques jours l'idée de ce droit opposable avec un calendrier sur les 5 prochaines années, J. Chirac s'est dit "tient, voilà un truc bien que je pourrais faire avant de partir" . Il avait déjà eu l'idée d'inscrire l'interdiction de la peine de mort dans la constitution, inséré une charte de l'environnement dans la constitution...On était là dans la catégorie "Beaux projets qui ne coûtent pas grand chose", avec le droit opposable au logement, on rentre dans une nouvelle catégorie, encore plus "fin de règne" : "Beaux projets, très ambitieux, c'est moi qui l'ai fait, mais heureusement pour moi, je ne vais pas m'en occuper..."

Il est intéressant de noter que les candidats craignent un effet boomerang de cette annonce, sans pouvoir s'y opposer frontalement d'ailleurs, ainsi S. Royal a déclaré (AFP) : "l'urgence médiatique ne doit pas faire oublier le problème de fond de la crise du logement pour celles et ceux qui travaillent et qui font des efforts pour payer leur loyer".