mercredi 30 avril 2008

L'autre leçon du meurtre de S. Zetterberg

Je regardais C'est dans l'air sur ce sujet.

Ce qui m' a frappé ce fut l'absence d'une question sans doute liée aux intervenants : un ancien chauffeur de taxis et des policiers : Ce crime se serait-il produit s'il y avait plus de licences de taxis ?

A entendre le représentant des taxis, on croirait que ce meurtre est du au manque de policiers chargés de contrôler le monopole des taxis licenciés !

La proposition du rapport Attali visant à libéraliser le marché des taxis a été enterrée. Mais le problème du manque de taxis dans la plupart des agglomérations et notamment Paris, demeure, d'ailleurs B. Delanoe et M. Alliot-Marie avait annoncé des initiatives afin d'accroitre le nombre de taxis.


Or, les circonstances de ce meurtre sordide montrent bien, que ce soir là, la victime qui a fini pas accepter de se faire reconduire par un véhicule de taxi "clandestin", s'est retrouvée face à une pénurie de taxis, ce qui comme toute situation de pénurie engendrée par le législateur encourage des trafiques. Or, dès lors qu'il y a trafique et donc activité économique clandestine, elle échappe à tout contrôle. Je pense donc, que si on n'avait pas eu cette pénurie de taxis professionnels, il y a de fortes chances, qu'un tel drame ne ce soit pas produit.


On comprend la crainte des chauffeurs de taxis à voir le nombre de licences augmenter. Mais cette réticence est en grande partie due a ce qu'ils doivent amortir l'investissement que représente pour eux la licence, véritable droit d'accès à un marché rationné. En même temps, l'essor d'une offre compétitive de taxis en ville est sans doute une bonne choses pour encourager l'abandon des voitures particulières dans des agglomérations congestionnées.

Sans rejeter toute règlementation ou tout contrôle (examen de compétences, vérification du casier judiciaire), l'abandon du système de licences payantes en nombre limitées serait donc souhaitable quitte à racheter toutes les licences actuelles.
De même, il faudrait mettre un terme à la pratique actuelles des taxis consistant à ne prendre qu'un seul client par course.