vendredi 19 décembre 2008

Quand la télévision publique déraille....

C'était le 12 décembre 2008, émission spéciale "précarité" de Delarue, si ça vous dit qqch : ma remarque sur cette émission. Pour les autres, j'ai mis 2 liens vers 2 blogs qui ont traité du sujet.

J ai trouvé cette émission nauséabonde. Un des animateurs les plus riches de France en appelle à la solidarité pour quelques personnes qu'il a trié pour leur capacité à généreré de l'empathie. Il prétend qu'il encourage la formation de chaînes de solidarité mais promeut un grand n'importequoi irréfléchi où l'aide devient la contrepartie de l'exhibitionnisme.

Lien 1 : blog critique sur télérama.

Lien 2 : blog d'une chercheuse en communication.

lundi 1 décembre 2008

Travailler le dimanche ? Question de bornes.

Le gouvernement (par la voix de X. Bertrand dans ce soir ou jamais) déclarer ne pas vouloir généraliser le travail le dimanche et considère le dimanche comme un jour particulier.

Néanmoins, il souhaite que dans les régions touristiques ou frontalières (celles où vivent entre 50 et 75 % des français) laisser à ceux qui le veulent la possibilité de travailler le dimanche et rappelle que la législation actuelle compte nombre d'exceptions. Bertrand explique qu'il souhaite libéraliser en tout fixant des "bornes" géographiques au travail le dimanche.

Les opposants au travail du dimanche avance que dans une entreprise, ne pas être "volontaire" et souvent difficile et préjudiciable en terme de carrière. En outre, l'ouverture des magasins le dimanche participerait de la promotion d'une société ayant la consommation comme valeur suprême.

Sans plus attendre, voici ma réponse...

La borne géographique ne tient pas : il faut une borne qui s'applique à chacun de la même façon. Et je rajouterais qu'il faut bien une borne pour les salariés. Le plus simple : interdire à toute entreprise de faire travailler sans compensation mensuelle 7 jours par semaine ses salariés. Autrement dit, en moyenne, chaque salarié se verrait imposer un jour de repos. Si jamais il veut vraiment travailler plus, il prendra un emploi à temps partiel ailleurs, l'important étant qu'un patron ne puisse imposer les 7 jours sur 7 au salarié.

Quant à la question de la centralité de la consommation dans nos sociétés, je ne crois pas que dans nos sociétés actuelles avec internet et l'omniprésence de la publicité, l'ouverture des magasins le dimanche change grand chose. En revanche, si on revenait sur la défiscalisation des heures supplémentaires, on enverrait un signal intéressant : l'Etat n'a pas influencer la durée de travail, à la limite, on peut concevoir une décote des charges sociales en focntion du taux de chômage sectoriel (s'il y a pénurie de main d'oeuvre dans un secteur, développer les heures supplémentaires ne se traduit pas du chômage dont le coût est payé par l'Etat).


Plus largemment, et j'y reviendrais un de ces 4, la fiscalité sur le revenu et le patrimoine, pourrait jouer un rôle intéressant de frein à la "concurrence sociale". `


Enfin sur le "dimanche", je pense que dans notre société laic, on devrait aller vers une décacralisation de ce jour et donc aloir un jour commun chômé n'as pas trop de sens même si cela peut être pratique pour la coordinnation de certaines administrations.

mardi 4 novembre 2008

Tout pour faire un grand film

Ce serait l'histoire du 1er président noire des Etats-Unis, un noir pas comme les autres : fils d'une blanche du Midwest et d'un kenyan de famille musulmane, il a grandi entre l'Indonésie et Hawai avant de devenir un brillant juriste. Il est jeune : il a 47 ans, mais de ses aieux il ne reste qu'une grand-mère à peine connue vivant dans un village près du lac Victoria, au coeur de l'Afrique. Son autre grand-mère qui l'a en parti élevé, meurt deux jours avant son élection...Elu dans une période de tourmente, le monde entier compte sur lui.

A chaud, c'est assez étonnant de se dire que ce n'est pas un scénario de fiction. A froid, on se dit que c'est avant tout un symbole et que dans le mesure où il ne faut pas confondre symbole et messie, il ne faudra pas trop en lui demander !

mardi 28 octobre 2008

Les départements : des numéros qui ne servent à rien.

A la suite d'une demande d'un "collectif" comprenant notamment 221 parlementaires MAM a accepté qu'un numéro de département figure obligatoirement sur les futures plaques (Le Monde du 28 octobre 2008).

A l'heure, où l'on cherche à améliorer l'efficacité de l'action de l'état, des rapports préconisent la clarification des compétences entre les collectivités locales. Dans cette optique, le département apparait même comme un échelon politique de trop (cf. par exp.: http://www.liberation.fr/politiques/0101120184-cope-evoque-la-fusion-entre-les-departements-et-les-regions?xtor=RSS-450), certains élus se disent certainement qu'en défendant le plus connu des symboles du département, ils rendront plus difficile la suppression des conseils généraux.

Rappelons que départements ont été crées à la Révolution sur un critère : l'accessibilité du territoire en moins d'une journée à cheval depuis la préfecture,et cela à une époque de forte centralisation. La plupart des départements n'ont pas d'unité historique et culturelle particulière. La promotion de l'identité départementale apparait donc un réflexe conservateur des élus départementaux craignant de perdre de leur pouvoir.

La bonne nouvelle nouvelle, c'est qu'on pourra choisir le numéro... donc, finalement s'il faut choisir un numéro autant en prendre un qui fasse sens pour soi (jour, mois ou année de naissance, de mariage... ) sans compter les petits plaisantins qui se trouver une soudaine attache à la région lyonnaise...

lundi 6 octobre 2008

Où c'est qu'ils sont partis les soussous du krach ?

Question qu'on m a posé : "L'argent qui a été perdu en bourse... il est où maintenant ? Y a bien quelqu'un qui l'a, non ?"

Et bien en fait...non, ou plutôt, pas forcément.
Ce que que beaucoup de gens ne voient pas c'est que l'argent n'obéit pas aux lois de la physique selon lesquelles "rien ne se perd, tout se transforme". L'argent, ou plus exactement la monnaie, dans les économies actuelles, n'a pas de contrepartie réelle.

Tout vient des banques centrales qui prêtent en permanence de l'argent à des banques qui à leur tour prêtent de l'argent et font circuler les billets émis par les banques centrales, billets qui servent un peu de "points d'ancrages" à l'argent qu'on a sur les comptes en banque.

Donc, si les banques centrales ne prêtent plus d'argent...toutes les banques devront les rembourser et tout ce qui nous restera...ce sont les billets et les pièces de monnaie...et là, c'est le drame.

Là avec cette crise, le problème, c'est que certaines banques ont fait faillite, donc l'argent qu'elles faisaient circuler dans l'économie... ne circule plus. En pratique, la baisse des cours boursiers n'est pas égale à cette baisse de la monnaie effectivement en circulation dans l'économie. Elle est plus élevée car ce qui amplifie la baisse des cours c'est l'idée que se font les investisseurs (les gens qui achètent et qui vendent des actions) de l'argent qui va être gagné par les entreprises. Or, ces investisseurs qui voient les problèmes des banques se disent que toute l'économie va être touchée ce qui va faire perdre de l'argent à tout le monde y compris les grosses entreprises.

Donc au final, même si les banques centrales maintiennent la masse d'argent en circulation au même niveau en prêtant encore plus facilement aux banques, les dégâts sont déjà là : la valeur des titres boursiers a baissé sans que personne n'ait récupéré cette baisse de valeur.

samedi 16 août 2008

Encourager le sentiment d'appartence européenne

L'actualité de ce mois d'août montre à mon avis le besoin d'Europe :
Face à la Russie, personne n'a bougé....pendant les JO, la Chine est apparue comme une superpuissance face à laquelle, on n'osait pas dire grand chose.

Dans les deux cas, uns des faiblesse des européens, a été leur pluralité : les chinois comme les russes font jouer une certaine concurrence entre les pays : "attention, on peut sa passez de vous..."

La force des chinois s'est également vue avec son nombre de médailles d'or.

Les américains comptent le nombre total de médailles pour apparaître devant les chinois. ET bien, nous, nous devrions compter le nombre de médailles européennes....c'est le genre de petits détails qui rends fiers d'être européens...et si les sentiments identitaires se rapprochent, les politiques suivront...

jeudi 3 juillet 2008

Une pétition insatisfaisante

De quoi je parle ?
http://www.intersj.info./

Il s'agit d'une pétition lancée par des syndicats de journalistes rappellant qu' "Il n'y a pas de démocratie sans liberté de la presse".

Or on a effectivement actuellement avec le président Sarkozy, ami des patrons des grands de presse, voulant un contrôle direct sur les médias publics et accroitre leur dépendance du pouvoir. Je ne reviens pas sur la suppression de la publicité sur la télé publique (mesure qui va avoir un coût certain mais dont le gain demeure avant tout un délire idéologique ), mais les tensions entre la direction de France Télevision et la présidence de la République montrent qu'on assiste à un recul de la liberté des médias publiques. Or, si les médias privés délivrent une information biaisée par des intérêts économiques, à quoi bon avoir un service publique qui ne serait pas indépendant ? Surtout si le pouvoir politique avait des intérêts convergents avec ceux des groupes de presse privés !

Donc, on se dit ; une pétition : bonne idée ! Seulement : est-ce au syndicat de journalistes de se charger de la défense du pluralisme de la presse ? Du coup, dans leur pétition on retrouve des mesure catégorielles assez éloignés de cette question (par exemple, une demande de changement de la loi pour limiter les CDD pour les journalistes ).

Conclusion : ne laissons pas aux journalistes le monopole de la défense du pluralisme !

Oui, on peut se réjouir de la libération d'I. Betancourt

Lorsque j'ai entendu la nouvelle de la libération d'Ingrid Betancourt, je me suis d'abord demandé ce qui avait bien pu être donné en échange...réflex du type marqué par la libération des infirmières bulgares et du médecin palestinien.

Évidement, c'est sans doutes plus facile de faire une opération commando contre un groupe affaibli de guerrilleros dans la jungle colombienne que d'attaquer la Libye. En outres, c'est moins dangereux en terme de conséquences politiques internationales.

Mais tout de même, la France avait jusqu'à présent recherché une solution diplomatique avec l'aide d'Hugo Chavez notamment. On comprend la préférence de la famille pour une telle option à priori moins dangereuse pour les otages. Mais cela laissait penser à une diplomatie du coup d'éclat, prête à la glorification de ceux qui méprisent la démocratie pour quelques couvertures de journaux.

Le cas Betancourt pouvait paraitre d'autant plus gênant que beaucoup la voyait comme une enfant gâtée de l'élite français et notamment des habitués du Quai d'Orsay. A moitié française mais prioritaire sur la liste des causes nationales.

Pourtant, même si elle a certainement bénéficié d'un traitement de faveur, au moins dans les médias, sa libération est une vraie bonne nouvelle, car elle marque une victoire face au cynisme politique et face à ceux pour qui rejettent le pluralisme politique. L'évocation par I. Betancout, à peine libre du cas d'Aung San Suu Kyi, opposante à la junte birmane, va dans ce sens. Que ce soient les Farc ou la junte birmane, on a, au-delà des idéaux originaux des uns et des autres, un rejet du pluralisme politique au profit d'une culture de la violence.

mercredi 30 avril 2008

L'autre leçon du meurtre de S. Zetterberg

Je regardais C'est dans l'air sur ce sujet.

Ce qui m' a frappé ce fut l'absence d'une question sans doute liée aux intervenants : un ancien chauffeur de taxis et des policiers : Ce crime se serait-il produit s'il y avait plus de licences de taxis ?

A entendre le représentant des taxis, on croirait que ce meurtre est du au manque de policiers chargés de contrôler le monopole des taxis licenciés !

La proposition du rapport Attali visant à libéraliser le marché des taxis a été enterrée. Mais le problème du manque de taxis dans la plupart des agglomérations et notamment Paris, demeure, d'ailleurs B. Delanoe et M. Alliot-Marie avait annoncé des initiatives afin d'accroitre le nombre de taxis.


Or, les circonstances de ce meurtre sordide montrent bien, que ce soir là, la victime qui a fini pas accepter de se faire reconduire par un véhicule de taxi "clandestin", s'est retrouvée face à une pénurie de taxis, ce qui comme toute situation de pénurie engendrée par le législateur encourage des trafiques. Or, dès lors qu'il y a trafique et donc activité économique clandestine, elle échappe à tout contrôle. Je pense donc, que si on n'avait pas eu cette pénurie de taxis professionnels, il y a de fortes chances, qu'un tel drame ne ce soit pas produit.


On comprend la crainte des chauffeurs de taxis à voir le nombre de licences augmenter. Mais cette réticence est en grande partie due a ce qu'ils doivent amortir l'investissement que représente pour eux la licence, véritable droit d'accès à un marché rationné. En même temps, l'essor d'une offre compétitive de taxis en ville est sans doute une bonne choses pour encourager l'abandon des voitures particulières dans des agglomérations congestionnées.

Sans rejeter toute règlementation ou tout contrôle (examen de compétences, vérification du casier judiciaire), l'abandon du système de licences payantes en nombre limitées serait donc souhaitable quitte à racheter toutes les licences actuelles.
De même, il faudrait mettre un terme à la pratique actuelles des taxis consistant à ne prendre qu'un seul client par course.