mardi 6 mars 2007

Pessimisme collectif et stratégies électorales catégorielles

Hier dans "C'est dans l'air", un responsable d'un institut de sondages notait que les votes étaient de plus en plus motivées par des considérations égoïstes. D'autres sondages révèlent que parmi les pays développés, les français sont parmi les moins optimistes quant à l'évolution de la situation sociale et économique de leur pays, les plus critiques quant à l'économie de marché, et plus généralement inquiets face à l'avenir du monde...En même d'autres indicateurs révèlent un certain optimisme au niveau individuel : forte natalité, en croissance qui de plus est, relative satisfaction de leur vie présente, stabilité du taux de suicide...

Je crois qu'on à là une clef pour comprendre le choix des stratégies électorales de S. Royal et de N. Sarkozy : s'il n'y a un plus de croyance en un possible succès d'un projet collectif mais qu'en même temps chacun espère dans son coin améliorer sa petite situation, alors à moins d'accepter une certaine prise de risque et d'avoir une vision précise de l'avenir à proposer aux citoyens, un homme politique moyen préfèrera caresser dans le sens du poil les revendications des uns et des autres et développer un discours compassionnel et/ou un discours stigmatisant les minorités électorales...

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